L'étau se resserre autour d'Areva. A la veille du voyage officiel de Jacques Chirac en Chine, partant pour promouvoir le nucléaire français, la déroute du « flambeau » technologique national EPR se confirme jour après jour, et l'espoir de conquérir le marché chinois semble réduit à peau de chagrin. Pour Greenpeace, ces revers importants font la transparence sur l'imposture que représente le réacteur nucléaire EPR, l'abandon du projet à Flamanville paraissant désormais inéluctable. On ne compte plus effectivement les défaillances à répétition sur le chantier de construction finlandais de ce nouveau réacteur, bradé à la Finlande pour 3 milliards d'euros, et qui, après un an de travaux accuse un an de retard sur l'agenda. Areva pourrait ainsi perdre plus d'un milliard d'euros selon des dernières sources sur sa première vente.
Le chantier, basé à Olkiluoto connaît de plus, des nouveaux problèmes ces derniers jours : des canalisations du circuit de refroidissement fabriquées en France par Le Creusot ne répondent pas aux spécifications demandées pour les contrôles qualité, et il serait sérieusement envisagé de les fabriquer de nouveau ! Le piédestal nucléaire vacille d'autant plus aujourd'hui, que ce projet EPR s'avèrerait moins sûr et moins performant que prévu selon les propres dires du groupe Areva lui-même. En s'alliant avec le constructeur japonais Mitsubishi Heavy Industries sur la mise au point d'un autre réacteur de génération 3 de puissance plus faible, Areva désavoue clairement la viabilité de son prototype EPR. Selon Anne Lauvergeon, le nouveau réacteur serait plus adapté à la demande des marchés américain et asiatique, et il serait plus sûr, en résistant à l'impact éventuel d'un crash d'avion… 








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