Le journal "Libération" consacre régulièrement des articles intitulés "Essence, la France de la débrouille" qui met en valeur des solutions pour contrer la hausse du prix du pétrole.
L'article suivant présente la mise en place d'un Pédibus dans un petit village de la région de Lyon.
Ainsi dans ce village à dix kilomètres de Lyon. Tous les matins, le convoi s’élance avec les premiers enfants depuis le village voisin. Puis il s’arrête régulièrement au niveau de petits panneaux pour récupérer d’autres écoliers. Et cette petite troupe va à pied jusqu’à l’école de Fontaines-Saint-Martin (Rhône). Les plus éloignés font une vingtaine de minutes de marche. Cela s’appelle un «pédibus». Il en existe 63 lignes régulières dans l’agglomération lyonnaise. Elles fonctionnent à horaires fixes, toujours sur le même trajet. Les parents se relaient pour accompagner la dizaine d’enfants de primaire et de maternelle. Chacun est vêtu d’un gilet jaune fluorescent. «On a commencé il y a deux ans, raconte Anne, une maman. Avant, on ne faisait même pas de covoiturage. On s’est lancé parce que ça marchait bien dans une école à côté, et pour des raisons écologiques.»
L’association Pignon sur rue, qui accompagne une partie des projets pour le compte du Grand Lyon, dénombrait près de 1 500 enfants concernés en 2007. La collectivité fournit les gilets, ainsi que des plans ou des photos aériennes pour établir les trajets. «Les gens qui viennent nous voir ne nous disent pas forcément qu’ils veulent lancer une ligne de pédibus parce que le pétrole augmente, sourit la documentaliste de l’association. Mais nous constatons une sensibilité croissante.» Quelques écoles commencent également à mettre en place des lignes de vélobus.
Ol.B.
Libération le 14/05/2008
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