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jeudi 28 septembre 2006

Un sombre avenir pour la Terre ?

C'est une publication à la fois mineure et fondamentale que cosigne, le climatologue américain James Hansen. Mineure parce qu'elle n'apporte aucune donnée nouvelle. Fondamentale parce qu'elle rassemble et met en perspective, les données disponibles sur l'état climatique de la planète.
Le bilan est sombre. L'année 2005 est la plus chaude jamais enregistrée. La température moyenne de la Terre a augmenté de 0,8 ºC en un siècle. A elles seules, les trois dernières décennies ont vu une augmentation moyenne de 0,6 0C, ce qui traduit une inquiétante accélération du processus. L'analyse des sédiments marins du Pacifique équatorial et de l'océan Indien suggère, selon M. Hansen et ses collègues, que les températures actuelles sont dans la fourchette haute de celles qui prévalent depuis le début de l'Holocène, il y a 12 000 ans.
"Jusqu'à présent, personne ne s'était risqué à comparer les températures actuelles avec celles de périodes aussi lointaines, souligne Valérie Masson-Delmotte, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). On s'arrêtait jusqu'ici, dans la littérature scientifique, aux 250 dernières années." Cette comparaison, explique James Hansen dans un communiqué, "signifie qu'un réchauffement supplémentaire d'un degré celsius définit un niveau critique". "Si l'augmentation moyenne des températures est maintenue sous ce seuil, les effets du changement climatique pourraient être relativement gérables, poursuit le climatologue, qui avait dénoncé, en 2005, la censure de ses travaux par l'administration centrale de la NASA. Mais si le réchauffement à venir atteint 2 ou 3 degrés celsius, nous verrons sans doute des changements qui feront de la Terre une planète différente de celle que nous connaissons." Fait rarissime dans la littérature scientifique, James Hansen fait référence à une oeuvre de fiction, en démontant la théorie développéepar Michael Crichton dans son dernier roman (Etat d'urgence, éd. Robert Laffont, 646 p.), selon laquelle les mesures de température des stations terrestres seraient faussées par le développement urbain de ces dernières décennies, qui aurait "pollué" les données.
La conclusion de M. Hansen est qu'il faut désormais stimuler les discussions autour de procédés de géo-ingénierie pour contrecarrer artificiellement le réchauffement.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

La répartition de la ressource en eau provenant des précipitations et sa réinfiltration continue dans le sous-sol permet de développer l'énergie hydraulique sur tout le territoire de manière permanante et de restaurer les climats sur toute le planète...
http://perso.wanadoo.fr/biefs.dupilat/