D’ores et déjà, la traçabilité montre ses failles. Les contaminations fortuites deviennent très fréquentes. Un responsable sanitaire de Lombardie a récemment annoncé la présence d’OGM dans des lots de semences de soja et de maïs de Monsanto. Des OGM ont été repérés dans des stocks de semences de maïs entreposés à Lodi, près de Milan. La pression va monter en Europe, le soja importé - d’ores et déjà massivement transgénique - venant remplacer les farines animales désormais interdites.
Il est probable que, dans les années à venir, les agriculteurs auront de plus en plus de difficultés à se procurer des semences issues de la filière sans OGM. La recherche mondiale s’orientant vers les semences transgéniques, il n’est pas impensable que les variétés non OGM finiront par être inadaptées à l’évolution des techniques agricoles, voire obsolètes.
On peut s’interroger sur la « transparence » affichée par Monsanto. Le consommateur est tributaire des informations fournies par l’entreprise. Chaque construction génétique est considérée comme un brevet, et il n’existe aucune obligation légale, pour une société, de fournir le test aux laboratoires privés permettant de réaliser des analyses de contrôle. En France, la description d’une construction génétique est déposée auprès de la DGCCRF qui, seule, peut réaliser des analyses. Comme elle n’est pas habilitée à le faire à titre commercial, elle ne peut donc pas être saisie à cette fin par des consommateurs ou industriels.
Le consommateur devra se contenter de savoir que l’entreprise ne commercialise ses semences qu’une fois autorisées pour l’alimentation humaine, et qu’elle s’est engagée à « respecter les préoccupations d’ordre religieux, culturel et éthique dans le monde en n’utilisant pas de gènes issus de l’homme ou de l’animal dans [ses] produits agricoles destinés à l’alimentation humaine ou animale ». La nomination récente à la direction de l’EPA américaine d’une ancienne cadre de la firme, Mme Linda Fischer, donne à penser que non seulement le nouveau Monsanto n’est pas hors la loi, mais qu’il veut la faire.Lire l'article intégral "Comment Monsanto vend les OGM ?" par Agnès Sinaï sur Le monde diplomatique
A voir aussi sur les OGM : http://ogmnonmerci.canalblog.com
Le reportage d'Envoyé spécial sur le sujet :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire