Pour diminuer l'impact environnemental de notre alimentation, la première chose à faire est de manger moins de viande. Il faut sept kilos de fourrages pour produire un kilo de boeuf, deux kilos pour produire un kilo de poulet. Les rots des vaches et autres ruminants ont beau faire sourire, ils alourdissent sensiblement le bilan des gaz à effet de serre.
Plutôt que de réduire sa consommation de viande aveuglément, mieux vaut commencer par cibler ses achats. Préférer l'origine française, le Label rouge ou le bio. Du point de vue nutritionnel, une consommation de viande quatre fois par semaine (600 g environ) est suffisante, en alternance avec du poisson et des oeufs.
Manger des fruits et légumes de saison
En France, près de 80 % des tomates et 95 % des concombres sont produits sous serre. Or, la grande majorité des serres sont chauffées - plus des deux tiers pour les tomates, par exemple - d'où une dépense d'énergie considérable en dehors de la saison estivale. Selon le WWF, l'empreinte écologique d'une tomate est dix à vingt fois supérieure en serre chauffée qu'en plein champ. Manger un kilo de ces fruits équivaut à brûler un litre de pétrole.
Il faut donc avant tout choisir de consommer des fruits et légumes de saison.
Pour ceux qui auraient un peu oublié le cycle des fruits et légumes, des calendriers de production sont disponibles, par exemple sur ICI
Privilégiez la proximité
Haricots kenyans en hiver, cerise du Canada, prune chiliens au printemps, pommes néo-zélandaises en été, les étals regorgent à présent de ces champions du contretemps. Sans parler de tous les fruits et légumes espagnols cultivés sur des milliers d'hectares de serres et transportés partout en Europe à grand renfort de camions. Transporter toutes ces marchandises a évidemment un coût environnemental considérable. D'ailleurs, on peut saluer l’initiative de certains distributeurs américains qui affichent aujourd'hui le nombre de « food miles » (la distance parcourue par chaque produit). S'approvisionner le plus possible auprès de producteurs locaux constitue donc un début de solution...
D'après le Bilan carbone effectué par l'Ademe pour Casino, le poste principal d'émission de gaz à effet de serre de cette société n'est représenté ni par le stockage des produits frais ou surgelés, ni par le transport jusqu'à ses magasins, ni par le chauffage de ses bâtiments mais par les déplacements des clients, à hauteur de 38 % du total.
Faire ses courses à pieds, à vélo ou en transport en commun est donc primordial pour l’environnement.
Traquez les emballages !
C’est entendu, moins nous utilisons d'emballages, mieux se porte l'environnement. Dosettes de café, jus de fruits, compotes, fromages blancs, céréales... bien souvent, le grand format fait tout aussi bien l'affaire. Quant au choix des matériaux d'emballage, même si les bilans de chacun sont complexes, certains sont a priori moins recommandables. C'est, par exemple, le cas de l'aluminium, dont le WWF estime qu'il affiche un bilan environnemental désastreux : déforestation pour l'exploitation de bauxite, extraction par électrolyse très énergivore, rejet de boues toxiques...
Traquer les suremballages doit donc demeurer le réflexe de base. Voire traquer l'emballage tout court. Le cas de l'eau minérale, dont la consommation a explosé ces dernières années, est symptomatique. Nous jetons chaque année près de 5 milliards de bouteilles d'eau plate (plus d'un milliard pour l'eau gazeuse) ! Seule la moitié est recyclée.
D’après l’enquète de QUE CHOISIR
1 commentaire:
"une consommation de viande quatre fois par semaine (600 g environ) est suffisante, en alternance avec du poisson et des oeufs" Ca reste une grande quantite de produits animaux non? Surtout en sachant que le grande majorite des francais avalent des quantites effarantes de produits laitiers qui ne sont meme pas contabilises.....
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