J'ai récemment été contacté par la société de communication travaillant pour "la marque repère" des supermarchés Leclerc qui m'a proposé d'écrire des articles sur leur conso'blog proposant des conseils pour, je cite, "consommer malin". Je leur ai expliqué pourquoi je ne voulais pas contribuer à leur blog par ce que pour moi la grande distribution était complètement incompatible avec le développement durable.
Pour ouvrir le débat, je publie cet article que j'ai trouvé sur le blog de Claude-Marie Vadrot et que je trouve assez percutant.
N'hésitez pas à publier vos commentaires et à débattre sur le sujet à la fin de cet article... J'y publie déjà la réponse que j'ai adressée à l'invitation de Leclerc.
N'hésitez pas à publier vos commentaires et à débattre sur le sujet à la fin de cet article... J'y publie déjà la réponse que j'ai adressée à l'invitation de Leclerc.
Ces supermarchés qui nous escroquent, tuent les villes et créent du chômage
Avec le projet du gouvernement qui veut libéraliser (si c’est encore possible !!!) l’activité et l’implantation des grandes surfaces, on a encore vu l’escroc en chef Michel-Edouard Leclerc, nous faire le numéro du « défenseur du pouvoir d’achat » en nous promettant, comme d’autres plus discrets mais heureux comme des chats qui voient arriver un régiment de souris à croquer, qu’il va diminuer les prix. Escroc deux fois. Grâce à ce que la ministre de l’Economie, qui n’a jamais fait ses courses que devant les caméras de télévision, appelle sans rire (si, si) une nouvelle science qui s’appellerait la facturologie.Je ne suis pas un défenseur de l’idéologie PME, mais...
A chaque fois que les distributeurs imposent quelques baisses aux dépends des fabricants, et en améliorant leurs profits de distributeurs, il y a quelque part des salariés dont le patron augmente les cadences et dont les salaires sont rognés. Tous les « gains » (tu parles !) du consommateur sont répercutés sur le consommateur salarié. Donc le même. Avec, donc du chômage et une multiplication des temps partiels. Le consommateur est un schizophrène dont la maladie est entretenue par les entreprises et la grande distribution.
Je ne suis pas un défenseur de l’idéologie du « petit commerçant », mais
Ils vont encore morfler un peu plus et disparaître encore plus des centres villes et des villages. Dans la ville de Gien, 19 000 habitants, où je passe une partie de mon existence, dans le centre (et ailleurs) il n’y a plus que deux épiciers dont une épicerie de secours. Et une troisième qui n’est que le faux-nez de Casino, l’ami bien connu des pauvres ; le nombre des bouchers, des boulangers et des charcutiers est en chute libre. Par contre, accessibles seulement en voiture, quatre hyper et deux super-marchés se partage « la chalandise » comme on dit dans ce milieu. Avec Mc do et Buffalo Gril pour enjoliver les lieux....Dernière conséquence de la loi à venir
L’urbanisme commercial des abords des villes va encore accueillir des horreurs architecturales avec comme alibi « de lutter contre la baisse du pouvoir d’achat.
2 commentaires:
Réponse de "Pour un monde durable" à l'invitation du conso'blog de Leclerc :
Pour moi les actions du groupe Leclerc dans le domaine du développement durable sont avant tout des opérations de communications et de marketing. Si je ne doute pas de la volonté de ce groupe de se donner une image plus « verte », je pense que le principe de la grande distribution est par essence antinomique avec un développement économique durable. En effet ces groupes ont pour unique but de se développer, d’augmenter leur profit et n’hésitent pas pour cela à « presser » leurs fournisseurs et leurs salariés. Cette croissance économique infinie ne peut être viable dans un monde « fini ». Si l’on poursuit cette logique de développement, cela nous conduira à avoir un seul distributeur qui imposera ses règles au monde. Pour atteindre une consommation durable il faut de la diversité, de la localité, rien de compatible avec la « centralisation » imposée par la grande distribution. La consommation durable passe par la défense de la vente directe par le producteur, la réduction des intermédiaires, les marchés de village, les petits commerces locaux…
Comme vous l’aurez compris, si j’encourage la démarche de Leclerc, j’ai des doutes sur les réelles convictions du groupe.
Je n’envisage donc pas de collaborer à votre blog « Marque repère », cependant je serais ravi de publier vos commentaires sur mon blog.
Si vous voulez continuer le débat sur l’engagement du groupe Leclerc dans le développement durable, je vous propose que je créé un post sur le sujet sur mon blog et que l’on ouvre le débat.
Bonjour,
Du coeur de la grande distribution (Auchan), voici mon point de vue :
- Effectivement le nombre d'artisans (boulangers, charcutiers etc...)a considérablement diminué.
Cependant le métier n'a pas disparu pour autant: l'artisan est devenu salarié de la gde distribution: cf les chefs des rayons stands (charcut, boulangeries, poissonneries etc...)
- Les PME = premier fournisseur de la grand distribution.
La centrale d'achat n'a aucun interet à passer uniquement par les grands groupes:
Ceux ci sont moins flexibles, et imposent un certain nombre de conditions (tarifaires etc...)
Les PME représentent une grande proportion des fournisseurs de la grande distribution.
De plus, les magasins Auchan, pour ne pas les citer, ont la possibilité de travailler directement avec les PME de leur "zone de chalandise" pour proposer des gammes de produits régionaux.
- Enfin, les distributeurs sont avant tout des commerçants... et comme tout commerçant, la rentabilité économique est nécessaire.
Voici quelques unes de mes idées,
je ne suis absolument pas Pro-distribution,
Je préfère acheter mes fruits et légumes sur le marché quand j'ai le temp.
Mais il faut rester critique et bien connaitre son ennemi pour mieux le combatre !
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